L’histoire et les visages d’ATB

Pierre KAKPO est né en 1951 dans le village de Kéré, près de Dassa Zoumé au Bénin, au sein d’une famille de forgerons et d’agriculteurs. Dès son plus jeune âge, il accompagne sa mère sur les marchés où elle vend sa production d’indigo et d’épices. Malgré des revenus modestes, Pierre rêve de poursuivre ses études. Mais la réalité est cruelle : malgré son admission en sixième, sa famille ne peut financer ses études.

Pierre KAKPO est né en 1951 dans le village de Kéré, près de Dassa Zoumé au Bénin, au sein d’une famille de forgerons et d’agriculteurs. Dès son plus jeune âge, il accompagne sa mère sur les marchés où elle vend sa production d’indigo et d’épices. Malgré des revenus modestes, Pierre rêve de poursuivre ses études. Mais la réalité est cruelle : malgré son admission en sixième, sa famille ne peut financer ses études.

En 1967, Pierre embarque pour la France avec l’espoir de devenir « sous-ingénieur commercial ».
Cependant, les portes des grands magasins lui restent fermées. On lui fait comprendre qu’un Noir ne peut vendre de costumes aux Blancs, mais qu’il pourrait vendre des boubous. Une réalité amère qui brise ses rêves.

En 1973, Pierre rencontre Martine, une étudiante en Lettres Sup. Leur mariage à Annemasse est un défi contre les préjugés et l’hostilité familiale. Pierre, déterminé à prouver ce dont il est capable, travaille sans relâche pour financer la scolarité de Martine à l’Ecole Pigier.

Les crises pétrolières frappent durement, et Pierre est licencié. En 1973, leur première fille, Nathalie, voit le jour. En 1979, Pierre entame une formation pour devenir cordonnier, un métier qui lui permettra enfin de trouver une stabilité économique. En 1980, leur deuxième fille, Séverine, naît. Malgré les épreuves, Pierre ne perd jamais de vue son rêve d’aider ses compatriotes africains.

Pierre Kakpo est un homme de courage, de détermination et de résilience. Son histoire est celle d’un combat incessant contre les préjugés et les difficultés de la vie. Aujourd’hui, il regarde vers l’avenir avec espoir, toujours prêt à tendre la main à ceux qui veulent se prendre en charge par le travail.

En 1984, Pierre participe, avec Jean-François Khan, à la création de l’Événement du Jeudi et devient l’un des principaux actionnaires de cet hebdomadaire. La même année, il créée avec Martine, son épouse, l’Association d’Aide Technique Bénévole (ATB) pour la création d’entreprises en Afrique Francophone. Un engagement qui témoigne de sa volonté d’aider son pays adoptif et ses compatriotes africains.

En 1987, Pierre et son association sont lauréats du premier Prix National du Volontariat décerné par le Centre National du Volontariat (CNV) à Paris. Cette reconnaissance témoigne de son dévouement et de son impact significatif dans le domaine du volontariat et de l’aide technique en Afrique.